L’attention est portée sur le dérapage financier du projet Mine de Pont-Péan. Il est lié principalement à un défaut de gestion de projet à hauteur de 76 % contre seulement 24 % pour la conjoncture. Il est nécessaire de ne pas endetter outrageusement la commune et de tenir la promesse électorale de ne pas recourir à l’impôt. Il s’agit plutôt de réétudier le projet « Mine » pour proposer des alternatives plus frugales, dans une vision multi-projets.
Les procès-verbaux et comptes rendus peuvent être imprécis, altérés voire faux, retrouvez ici l’enregistrement de mes interventions pour vous faire votre propre opinion.
Conseil municipal du 5 décembre 2022 : « réhabilitation et extension de l’ancien bâtiment administratif de la mine pour un usage de médiathèque, de locaux associatifs et d’espace d’exposition avec l’attribution de certains lots ».
Mon intervention qui visait à attirer l’attention sur le dérapage financier du projet de la mine de Pont-Péan.
« Ce n’est ni une opposition systématique au projet, ni un panurgisme béat. C’est un appel à ne pas s’endetter outrageusement en posant les crayons pour faire autrement de façon plus frugale afin de tenir la promesse électorale de ne pas augmenter les impôts. En effet, après analyse, selon les données remises dans la note de synthèse aux élus, la part de la conjoncture est de 24 % , les 76 % restants sont donc imputables à la gestion de projet »
La question posée est alors « au final tous projets confondus, quelle sera la dette de notre commune de Pont-Péan ? »
Conseil municipal du 5 décembre 2022, point Numéro un. Transcription de mon intervention à l’oral. Voir sur le blog « Les Chroniques Pont-Péannaises », le point de vue formulé à l’écrit « La Mine, un puits sans fonds ? »
0’10 : Introduction par Michel Demolder Maire
Premier point à l’ordre du jour… du bâtiment de la Mine… avec l’attribution de certains lots de marché…
0’30 : Intervention Évelyne Ollivier-Lorphelin
J’ai une question par rapport au prix final de ce projet
Où on va par rapport à cela (ce projet de la Mine) parce que aujourd’hui si on regarde les estimations, la conjoncture c’est 22,80/ 23 % à peu près des coûts (de dépassement lié à la conjoncture) et si on on regarde par rapport aux estimations pour l’ensemble du projet, on serait plutôt, de l’ordre de 46,36 % donc pour un coût final estimé autour de 4,9 millions, soit 5,9 millions TTC, et c’est sans compter tout l’ensemble des coûts (à venir). Là on nous demande de voter quelque chose, mais est-ce qu’on va le faire ce projet ou pas ?
1’14 : Non, je l’entends bien, et là il y a deux ans qui se sont passés et là c’est effectivement (un problème de) la gestion. Couper par MD. Un peu plus. Un peu plus et du coup, on dépasse, … Pour moi, il faut arrêter la fuite en avant, il ne faut pas endetter les Pont-Péannais, y compris au prétexte de subventions, ce n’est pas une opposition systématique au projet, mais ce n’est pas non plus du panurgisme béat (1’43). C’est juste un appel à ne pas s’endetter outrageusement :
– en posant les crayons pour faire autrement et pas seulement sur ce projet puisqu’il en a d’autres à venir et j’aimerais bien que ce soit fait avec méthodologie et maîtrise du budget également.
– d’avoir des projets aussi basés sur les besoins de l’ensemble des citoyens qui ont eux aussi une expertise d’usage avec une gestion municipale réaliste et aussi frugale. Il y a peut-être des choses aussi qu’on peut revoir…
Sinon, j’ai un peu peur aussi du risque de Bérézina par rapport à l’endettement abyssal de Pont-Péan. Je ne sais pas, là avec tous les coûts même non comptés dedans et déjà on n’est pas loin des 6 millions d’euros en TTC.
2’39
Ce dont j’ai un peu peur aussi, c’est l’évolution et encore… de la conjoncture, même s’il ne faut l’attribuer qu’à 22,80 % et donc effectivement on voit bien que le dérapage est lié à autre chose et (est lié) à la gestion du projet.
2’49
Donc j’ai quand même des doutes par rapport à cela. C’est pas… On est en droit de se poser des questions. Je suis bien consciente qu’est une estimation. Non… de la somme globale à partir du tableau que l’on a reçu dans la note de synthèse.
Il n’est pas évident que sur les lots infructueux, on n’ait pas forcément de propositions plus basses, on peut avoir des propositions plus hautes, puisque les entreprises ont du travail et qu’elles sont prises, tu le disais, tout à l’heure.
3’30
Le risque que l’on a aussi c’est de mettre la commune sous tutelle si on a des sommes trop importantes au niveau de la mandature.
3’43
Je l’entends bien, mais on a la mine et on a les autre projets…, 3’52 et… donc Quid ? Cela veut dire que si l’on vote aujourd’hui, on fait le choix de la mine aujourd’hui.
J’ai le droit de m’exprimer, je comprends très bien ce que je dis…
4’08
Ce dont j’ai peur c’est qu’on arrive avec l’erreur de « jugement du Concorde », de finalement avec l’entêtement à travailler sur un projet pour des questions politiques et de prestige, on continue, on continue, sur la dette abyssale et qu’on arrive à un désastre financier par rapport à ce projet là.
On est bien d’accord, de quel montant est-il ce reste à charge, soit aujourd’hui déjà et quels sont les coûts récurrents que l’on a et… jusqu’où on va dans le reste à charge possible ?
Dans le projet initial on n’avait même pas compris toute la partie géotechnique du sol, etc…, les pieux..etc ce qui fait monter le poste lot 01. Cela dit, Michel, tu as des galeries autour, tu as un bâtiment de la mine qui s’est écroulé aussi, il faut être extrêmement prudent…, celui qui était adjacent s’est écroulé
il faut être extrêmement prudent, … il n’empêche que dans la gestion, cela n’avait pas été intégré au départ et que c’est un coût très important. Quand je parle de non gestion, c’est cela aussi.
Oui je l’entends d’un point de vue technique. Mais ce que je dis c’est que cela n’a pas intégré dans l’étude, c’est pour cela aussi que les surcoûts sur le 01 arrivent, donc c’est de la non gestion par rapport à cela.
5’40 Quels sont les coûts irrécupérables par rapport à ce projet de la Mine aujourd’hui ?
Qui ont été dépensés en études, etc…
6’02 450 000 euros et on est pas au bout, donc il faut rajouter ces coûts là également à la dépense.
Oui je sais, c’est bien pour cela que je parle de coûts irrécupérables, c’est comme cela que cela s’appelle en économie. C’est sur la notion de coût.
6’40 Oui, mais c’est pas une raison dans le choix. C’était le choix au niveau du Concorde, on a investi en Angleterre et en France énormément pour des questions de prestige. On savait qu’on allait droit dans le mur et on a continué à investir et finalement cela a été catastrophique à la fin. C’est pas forcément…
L’erreur de jugement du concorde s’est bien connu quand même.
Question d’impôts pour les habitants, si on fait ou on ne fait pas en fonction des différents projets.
Voir l’article des Chroniques Pont-Péannaises sur le blog :
La Mine de Pont-Péan, un puits sans fond ?
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